Allô maman bobo, maman comment tu m'as faite j'suis fleure bleue.

C’est l’histoire d’une fille qui a désappris à aimer. Et un jour en y pensant, en cherchant quelle définition elle voulait donner à ce sentiment tant nommé, tant utilisé mais rarement compris, elle se dit :

« Moi je voudrais lui dire que je l’aime tranquillement…Que le matin en me réveillant dans mon lit seule, je ne me poserais pas de question. Mais je m'imaginerais son sourire qui fera l’effet d’une brise matinale et me fera quitter doucement les bras de Morphée. Moi je voudrais lui dire que je l’aime comme j’aime regarder les étoiles. Parce qu’elles me font rêver, illuminent mes yeux et adoucissent mes nuits. Parce qu’une étoile est là éternelle et que son départ ne me fera aucun mal car j’aurais toujours le souvenir de sa présence. Car une étoile qui disparait fera que mes yeux découvriront l’infinie grandeur du ciel. Moi je voudrais lui dire que l’amour est tout sauf restreint. Que tout comme Cupidon, nos cœurs devraient avoir des ailes pour survoler les terres arides et avides de légèreté de l’être. Parce que de toute façon, vils que nous sommes, il ne nous reste plus qu’à faire la moindre des choses ; donner. Moi je voudrais lui dire que je l’aime sans m’oublier moi-même. Que je n’irais pas jusqu’à donner ma vie pour la sienne parce qu’on mérite tous deux de vivre et de mourir. Parce que l’amour ne devrait jamais être hiérarchisé, jamais dicté, jamais contrôlé… Moi je voudrais lui dire que notre union n’aura pas de nom. Qu’on se haïra de s’être trop aimé. Qu’on s’aimera à nouveau de s’être trop séparé. Je ne penserais pas au passé, ni à ce qui pourrait (ne pas) arriver, car tout ce qui comptera sera de tenir sa main et de me dire qu’à cet instant précis, le monde ira mieux.»