Il parait que je n’aime que ça, les mots. Encore faut-il
savoir pourquoi. C’est peut être encore une fois parce que c’est le choix le plus simple. Les
aimer pour ne pas les découvrir pleinement, sans artifices. Les aimer pour ne pas en extraire l’essence. Les aimer pour
les voir tels que je voudrais, dérisoires. Il parait donc que j’aime les mots par lâcheté. Trop faible
pour leur insuffler vie, je me contente de les posséder, de les emprisonner
sur une feuille blanche et des les contempler. Pour cela je suis un bourreau.
Et pour les mots et pour moi-même. Pourtant je suis née au juste milieu du
printemps. Ce printemps qui ramène à la vie, les damnés de l’hiver. Mais les
saisons n’existent plus et moi-même « je ne sais plus si je vis ou si je
me souviens ».
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