lundi 1 juillet 2013

"Damit wir uns nicht verlieren."

Certains rêvent la nuit de ce qu’ils ne pourraient jamais atteindre en réalité ; avoir des ailes, être invisible, être le plus fort, bref être autre que ce que l’on est déjà. Moi je ne rêve essentiellement que de deux choses : de la beauté des choses simples et de l’horreur de la violence. Mes rêves les plus agréables sont ceux où tout est léger, nos âmes, nos sourires spontanés, deux mains qui se tiennent et une route apaisante à parcourir. Il n’y a pas cette chose sans nom qui pèse tout le temps, il n’y a pas cet amas de questions qui te hantent à chaque seconde,  il y a juste un « je » et un moment présent, vécu comme il se doit. J’oublie douloureusement les détails de ces rêves. Ils s’éloignent de moi involontairement. Est-ce une manie de mon esprit que de croire qu’il faut se détacher des choses irréelles ?  Trop beau pour être vrai disent-ils. Le monde est bien vrai pourtant, nos cœurs aussi mais la peur ronge tout. J’essaye tout de même tant bien que mal de me raccrocher au souvenir de cette paix ressentie, de ces images qui tentaient de me dire que la conquête de la simplicité est un acte noble, qu’y croire finira par payer et que nos sourires d’enfants triompheront. 

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