Certains rêvent la nuit de ce qu’ils ne pourraient jamais
atteindre en réalité ; avoir des ailes, être invisible, être le plus fort,
bref être autre que ce que l’on est déjà. Moi je ne rêve essentiellement que de
deux choses : de la beauté des choses simples et de l’horreur de la violence.
Mes rêves les plus agréables sont ceux où tout est léger, nos âmes, nos
sourires spontanés, deux mains qui se tiennent et une route apaisante à
parcourir. Il n’y a pas cette chose sans nom qui pèse tout le temps, il n’y a
pas cet amas de questions qui te hantent à chaque seconde, il y a juste un « je » et un moment
présent, vécu comme il se doit. J’oublie douloureusement les détails de ces
rêves. Ils s’éloignent de moi involontairement. Est-ce une manie de mon esprit
que de croire qu’il faut se détacher des choses irréelles ? Trop beau pour être vrai disent-ils. Le monde
est bien vrai pourtant, nos cœurs aussi mais la peur ronge tout. J’essaye tout
de même tant bien que mal de me raccrocher au souvenir de cette paix ressentie,
de ces images qui tentaient de me dire que la conquête de la simplicité est un
acte noble, qu’y croire finira par payer et que nos sourires d’enfants
triompheront.
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