Nous sommes des cons finis. Je pense bien que je déclare forfait. Pas pour tout non. Je suis bien lâche comme la plupart et ça, ça ne changera pas. Je continuerais tant bien que mal à me réveiller tous les matins. Je continuerais tant bien que mal à vous conter les horreurs de ce monde et les exploits de braves gens. Je continuerais tant bien que mal à vous dire qu’on pourrait y arriver un jour, que l’espoir ne sera jamais en rupture de stock et si vous ne seriez pas d’accord je vous proposerais un rendez-vous pour un suicide collectif un peu glauque. J’aurais de la peine pour vous et moi puis je penserais que nous ne sommes nés ni au bon moment ni au bon endroit. Je vous sourirais malgré tout, vous offrirais mes bras et mes bisous et vous demanderais de faire attention à vous. Je rentrerais chez moi, me dirais que ça valait la peine, que ça devrait arriver souvent, que le temps est moins lourd qu’avant. Je finirais ma soirée à la bonne franquette ; mon lit, mes silences, mes livres et un air de musique désuète. Et avant de dormir, les paroles de mon père me hanteraient encore ; « Tu sais la vie ça se résume qu’à deux choses : sauver sa tête et gagner son pain. » s’ensuivra, comme à chaque fois, ma réponse qu’il n’écoutera probablement jamais ; « Plutôt mourir…plutôt mourir. »
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