Air.

Sartre a écrit "L'existentialisme est un humanisme" tout en étant connu pour sa fameuse citation "L'enfer c'est les autres"... Telle est le parcours de ma vie, du moins jusqu'ici, une simple vie sartrienne oscillant entre un quotidien tantôt fait de nausées, tantôt d'humanisme. Tel est le cercle-vicieux dont il est question. Et je crois bien que je ne devrais plus jamais m'en plaindre car dans un monde devenu beaucoup trop gris, ma passivité et le fait de s'en détacher, avec effort, le temps d'une journée, me permet de passer du gris au rouge. Et ce passage-là possède tout le charme des actions actives.

Les paroles débitées de ma bouche me donnaient l'impression d'être à l'image d'un vomis qui ne pouvait plus tenir dans l'estomac. Image dégoûtante? Non naturelle et réaliste. Vomir permet de se sentir soulagé d'un certain surplus de ce qui a pénétré en nous tout en laissant une note de dégoût ou de honte. On ne choisit pas l'action de vomir, elle nous est imposée par un mécanisme qui existe pourtant en nous.

Nous sommes tous à la fois la tare et le remède, le paradis et l'enfer pour les autres, la source des sourires et des larmes...C'est pourquoi je nous hais et nous aime, nous crache dessus et nous souris, nous fuis et nous vénère.

Parce que malgré toute la misanthropie qui a pu m'habiter, malgré la peur que j'ai pu transpirer face à eux, malgré l'indifférence et l'errance...il y a toujours ces quelques mots, ces quelques regards, ces quelques sourires radieux, remplis d'amour.

A ceux qui liront donc ceci, je vous adresse un regard scintillant accompagné d'un sourire des plus sincères avec un coeur battant la vie, l'humanité, le Nous terrestre et céleste.