La rejoindre est devenu pour moi une sorte de pèlerinage sacré,
évident et purificateur. Oui purificateur, un peu comme pour enlever tout un
tas de choses qui commençaient à rouiller.
Cela pourrait être
décrit comme la plus lâche des actions à entreprendre quand rien ne va mais en
réalité et objectivement, quand je me réunis avec des gens partageant le même
état d’esprit et la même envie et qu’on finisse enfin par tout envoyer valser (ou
presque), de rire de tout et de rien, de se dire tout ce qu’on n’aurait pu dire
en état de « conscience » (qui est en fait un état de
conditionnement), de se traiter de tous les noms puis de se tenir la main pour
marcher droit, de rire ensemble et de pleurer à la fois. Pourquoi diaboliserait-on
ça du moment qu’on n’arrive pas à faire mieux ? Pourquoi se priver pour la
simple et illusoire raison que c’est parce que l’état vécu n’est pas « vrai » ?
Et qui oserait déceler le vrai du faux ?
Nous sommes tout bonnement des enfants de Dieu perdus dans
ce bas monde. Autant que je me souvienne, je n’ai jamais donné mon accord pour
participer à ce grand théâtre, à cette
mascarade.
Je ne demande rien à personne, j’essaye d’exécuter ‘au mieux’
ma tâche d’être humain mais qu’on ne vienne pas m’imposer d’être au devant de
la scène. Je ne serais jamais qu’un figurant.
L’ivresse me met à nu, me nargue, m’humilie, me mutile mais
plus que tout me donne des gifles dont j’ai besoin. C’est une confidente, une
amante et une messagère aigrie.
Nous sommes des enfants de Dieu perdus et nous avons désappris
à vivre. Que nous reste-il sinon les paradis réels et non comme on les nomme artificiels,
car ce qu’il y a d’artificiel n’est surement pas le sincère état d’esprit
simulé qui n’est autre que l’état originel sans mise en scène, rien que de l’improvisation.
Tu es dangereuse.
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