Je les entends qui dégueulent leurs crasses sur les oreilles
de ceux qui ont choisi d’écouter seulement. Je les écoute malgré moi, moi qui n’ai
jamais rien choisi. Ni d’être là, à cette heure, sur ce continent, avec eux.
Tout autour que de la matière. Cette chose qui longtemps, a fait des physiciens
des fous à lier. Et moi, ma tête et mon cœur, avions pris place à la première
rangée. Quand on veut être spectateur de la décadence du monde, autant l’être
comme il se doit.
La mer au loin nous appelle. Enfoui en elle un trésor
longtemps oublié, délaissé. Toi.
A ma gauche la télé gueulait elle aussi. En somme, ce diner
n’était rien qu’un simple tableau de la vie. De la superficialité qui embaumait
tout : nourriture, paroles et visages. Je n’étais là que pour atteler à ma
tâche : porter mon plus beau masque de la normalité.
Toi. Que j’ai longtemps attendu au point d’oublier ton
existence. Te voilà, là, enfin, né, plus que jamais.
Les deux mondes s’embrasent. Je suis assise là dans ce tas,
délaissant mon corps, ordonnant à mon cœur et ma tête de fuir, partir, loin. De
rejoindre cette mer au loin. Mon trésor. Ma vie. L’air pur. Ma vérité…La lumière.
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