Est-ce qu'on peut être le manipulateur de ses propres pensées ?
Est-ce qu’à force de se dire que la cuillère n’existe pas, on cesse de la voir
entre nos doigts ?
Si on pense être sous l’emprise d’une quelconque force malsaine
en nous, qui agit différemment de ce qu’on voudrait, doit-on entrer dans une
guerre psychologique pour la combattre ? Alors que tout ça existe en nous ?
Ou peut être que ce n’est pas vraiment en nous. Parfois je me dis que là haut,
ce n’est pas un Dieu sadique qui nous regarde et guette le moindre de nos pas,
mais c’est quelque chose à laquelle on a tous un consenti, une autorité sans
nom ni visage mais qui règne en chacun de nous et de la même façon. Qui fait de
nous ces êtres si amoindris et nous fait croire que ça fait partie des règles
du jeu. Alors devrions nous peut être devenir des tricheurs ? Devrais-je
consentir à me trouver un camarade de jeu qui saura détecter mes clins d’œil
quand il le faut ? Et puis pourquoi vouloir toujours chercher vers l’autre ?
Et si on cherchait en nous même. On peut se sourire soi même, s’étonner soi
même, se faire plaisir soi même…Et arrivé à un stade où on se sent bien
complice avec soi, ni amoindri ni usé, alors là seulement on devrait penser à aller
vers l’autre, qui saura recevoir à son tour. Si ce n’est pas le cas, c’est qu’il
n’a probablement pas encore entamé son chemin solitaire. On pourrait lui dire
simplement qu’au dessus c’est que le soleil, les étoiles, et beaucoup de lui-même.
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